Tag: renaissance des crieurs de ville

Oyez! Oyez! Les Anglais ont 220 crieurs publics

et ils commencent souvent leur harangue par ces mots, parvenus en Angleterre par le biais de notre cher Guillaume le Conquérant en 1066.

La renaissance des crieurs

Tout comme en France les crieurs publics avaient disparus avec l’arrivée des journaux. Dans les années 80, il y a eu en Grande-Bretagne un engouement pour les films d’époque et une certaine nostalgie pour le bon vieux temps, alors que le pays se transformait sous la main forte de la dame de fer.

Ceci étant dit, les Anglais adorent se déguiser. Point. Toute excuse pour se parer de costumes d’époque, même si l’audience n’est que de quelques dizaines de villageois, est bonne. Les crieurs n’ont peut être pas d’énormes chapeaux en fourrure comme les Gardes Royaux (heureusement pour les ours) mais ils ont un tricorne et s’habillent de façon à ce qu’on les remarque.

Qui dit crieur dit ville

Au début 2011, la Grande-Bretagne compte 220 crieurs publics. Ils sont en fait des ‘crieurs de ville’ et ne peuvent s’appeler town criers que ceux qui sont reconnus par leur mairie. Ils appartiennent à l’Ancienne et Honorable Guilde des Crieurs de Ville. Certains crient pour plusieurs villes. La plupart crient en privé aussi, pour arrondir les fins de mois. En fait, ils sont souvent volontaires, à la retraite et ce sont les événements privés qui leur permettent de continuer à crier.

Notre crieur local, David Craner (town crier pour Beaminster et Crewkerne), dont la voix porte fort loin, essaie de trouver des sponsors pour venir présenter ce ‘métier’ quelque peu bizarre et pourtant si vieux à nos petits écoliers par le biais de l’association de jumelage.

Crierons nous plus en France?

Moi je dis bravo. Dans notre monde ou les ordinateurs envahissent notre vie sociale sans que nous nous en rendions compte, requinquer une tradition de recevoir des nouvelles de vive voix me plait bien.

Fast-food a fait naître slow-food, peut être que les crieurs publics, éteints par les journaux, vont faire renaitre les nouvelles. ‘Live’, pour de vrai.

Oyez! Oyez! Oyez!

Advertisement