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The inn down the lane

From nouvelle cuisine to a country pub down a tarmac lane so remote, it has grass growing on it. The sun is shining so we decide to drive around West Dorset lanes just for the sake of the views and find the Three Horseshoes Inn just around lunch time.

Pub with rooms. The menu is more gastro than old boys’ local and they’ve run out of Bath chaps and Hooke Farm trout. No matter, I fancy a Blue Vinney ploughman and the husband goes for battered cod with triple cooked chips. Yep, good ol’ fish and chips for lunch. Takes all sorts.

We can hear children as we sit down on the terrace with wide green views. You’d think they are just behind the wall, a perfect demonstration of how sound works in amphitheatre. A few minutes later, the school below starts work again for the afternoon so the only sounds left are the birds, the wind in the parasols and a distant dog listening to himself. Otherwise you’d wonder whether there’s much life around.

When my square wooden platter arrives I pull a face. There’s a heap of thin and pretty greenery on the edge and I am wondering how to eat this without half of it ending up on the floor. It looks like young sweet pea shoots and tastes delicious. Brain figures that fingers are de rigueur. If the man in the nice restaurant in France (many years back) thought it was OK for me to eat with my fingers because chefs don’t like plates coming back with food, then why not?

Apart from the juicy shoots, there was a large chunk of blue veined Dorset delight, some very light and airy home made bread and two chutneys. The first was classically vinegary with soft fruits -no crunchy out of a jar sharp stuff here-  the other more of a compote that has not reached mushy state so the soft bits of fruits have a gentle texture. This one would have probably complimented a Farmhouse Cheddar better, Blue Vinney being a bit stronger it overtook the palate (ok, killed the fruits if you prefer).

The husband enjoyed his triple cooked chips and battered cod. The cod portion was large enough and the batter was a bit on the heavy side but the chips were deemed delicious. There is a price to pay for triple cooked chips at lunchtime and I can hear the husband snoozing. You can’t beat a Ploughman in a country pub. And as country pubs go, this one sure has the location, a great terrace with half a dozen tables, the pretty church next door and new owners.

Our terrace neighbours said: “Very pretty but I wouldn’t want to live here; silly little roads”. Fair enough, this is a place you come to because you like being remote. No marquee, no sea views, just an inn and a village. The Jurassic Coast may be down the lane, it may as well be abroad. That’s why I liked the place.

Ploughman: £7

Battered cod + triple cooked chips: £11

Three Horseshoes Inn, Powerstock

On le mange comment le fromage anglais?

Pas comme en France bien sur.

En Angleterre, pour un diner entre amis ou en famille, le fromage se mange après le dessert et avant le café. Lorsque le plateau arrive, il est accompagné de biscuits pour déguster les fromages sans se remplir de pain, trop lourd. Les biscuits basiques sont secs, à l’eau, n’ont aucun gout et sont franchement tristes. Heureusement, comme dans tous les autres domaines culinaires, les Anglais ont maintenant beaucoup plus de choix. Certains de ces biscuits salés sont tellement bons qu’on les mangerait tout seul, ils vont bien avec les jeunes fromages crémeux genre Brie, d’autres sont un peu sucrés et ils se marient bien avec les bleu ou autres fromages plus forts.

Une coutume pour les ‘diner-party’ genre traditionnels, c’est que pour plateau de fromages bien achalandé, il faut une bouteille de vin doux, probablement un Porto. Il est vrai que Porto et Stilton se marient à merveille et si un Cheddar assez Mature pique agréablement au palais, le doux d’un vin fortifié contrebalance bien.

L’hôte passe la bouteille à sa gauche, on se sert et on fait passer. La bouteille fait le tour de la table et on recommence. L’état d’ébriété dépend alors de l’invité (qui peut dire non, bien que difficile si homme Anglais) et de l’hôte (et du nombre de bouteilles qu’il voudra bien ouvrir ce soir là). Nous sommes après tout chez nous cousins qui ont inventé le mot hooligan et même si la plupart des Anglais ne se comportent pas comme les abrutis beurrés des matchs, il faut reconnaitre qu’ils ont une longue histoire d’amour avec l’alcool. Sont ils les seuls?

la guerre des fromages?

Les Français sont plutôt fiers de leurs 365 fromages. Et pourtant, tout requinqués de leurs retrouvailles avec la bonne bouffe, les British me disent qu’ils ont plus de fromages que nous. Amusant que Churchill ait trouvé la France ingouvernable avec ses 300 fromages puisque les cousins outre-Manche se vantent maintenant de 700 fromages

Contrairement à l’opinion française, il n’y a donc pas que deux fromages en Grande-Bretagne. Le Cheddar et le Stilton ont de nombreux cousins et rien que dans le Sud-Ouest anglais où je vis, les amoureux de fromage ont de quoi se régaler. Quelques exemples pour mettre l’eau à la bouche.

Un bon Cheddar de ferme (West Country Farmhouse Cheddar, pas celui des supermarchés à base de lait pasteurisé qui ressemble a du plastique et n’a pas de goût) est un peu comme notre Cantal: jeune il est tendre et doux et plus il est affiné plus les saveurs sont intenses. Extra Mature et vous y trouverez des cristaux, il laisse un après gout qui peut donner des frissons tellement il est intense, pas pour tout le monde. J’adore, en petite dose.

Un de mes préférés c’est le Dorset Blue Vinney. Comme son nom l’indique, c’est un bleu.  A base de lait de vache dont la crème a été enlevée pour le beurre, il n’est pas aussi fort que son cousin Stilton au lait pasteurisé. A mis chemin entre fondant et friable il peut être comparé au bleu d’Auvergne. Le Dorset Red est un fromage fumé à pâte dure, bien que plus moelleux qu’un Cheddar fermier. Red de nom il est plutôt orange que rouge, son goût et son arôme sont particulièrement fumés.

Juste au nord dans le Somerset, ils font des bries (British Brie bien sur) qui n’ont rien à envier à la Normandie, même si j’imagine que les cousins normands ne seront pas forcément d’accord. Il faut goûter pour se faire une idée. Des deux cotés de la Manche, il y en a des bons et des médiocres… En Cornouailles, ils font le Cornish Yarg dont la croute gris vert est formée grâce à une enveloppe d’orties posées à la main. Le coeur est assez friable mais la couche extérieure est crémeuse et la croute se mange. Son nom n’a rien de Celte mais est le verlan de la famille Gray qui l’a créé au 13eme siècle.

Et ça ce n’est que dans mon coin, sans chercher les petites fermes qui -comme chez nous- font leurs fromages en petites quantités et sans publicité dont je n’ai jamais entendu parler. Comme de nombreuses tommes ou fourmes au fin fond de l’Auvergne ou des Alpes.

Un chose qu’il faut savoir c’est que les Anglais mangent leurs fromages avec des biscuits et après le dessert. Je vous raconte tout ça dans mon prochain billet.